Beaufort « Avoué de Huy » ?
Avoué, même racine latine a donné le doublet : avoué - avocat
Du verbe «* advocare » (*vocare : appeler ; *ad : auprès de) : le participe passé « *advocatus »
Le mot « avoué » possède de nombreux sens et est actuellement associé le plus souvent à la fonction judiciaire mais il s’agit à l’origine d’un titre lié à l’Eglise.
Cette fonction prit naissance à l’époque carolingienne et évolua significativement durant la période féodale.
Nous retenons ici ces 2 explications, en effet, nous parlons des « avoués » de Huy exerçant leur fonction dans un cadre ecclésiastique puisque donnant autorisation à une communauté des « Frères et Sœurs »
A l’origine carolingienne, les évêchés et abbayes prenant de plus en plus d’importance sur le plan religieux mais aussi sur le plan social et politique, doivent veiller à la bonne gestion de toutes leurs affaires ne relevant pas directement de l’ordre spirituel. Comme ce n’est pas le rôle d’un évêque(clergé séculier) ou d’un Prieur(clergé régulier)de gérer les biens et de défendre les droits de l’Eglise, ce rôle est confié à un laïc « militaire » qui porte les armes et défend, par droit de justice, la bonne gestion de l’évêché ou du monastère. Dans ce dernier, le rôle d’avoué sera à l’origine donné à l’Abbé mais qui s’adjoindra très rapidement des officiers laïques.
Ceux-ci seront imposés sous le régime féodal et la fonction carolingienne de « vidames » (*vice domini) va très vite évoluer : rendre la justice et commander les troupes et, s’il garde une connotation ecclésiastique, l’Avoué prend de plus en plus d’importance dans la vie civile.
A l’origine, l’Avoué est rétribué mais, plus tard (féodalité), il recevra des terres : fiefs héréditaires.
Le terme de « avoué » est pris dans son sens de « défenseur » comme dans les titres de « Avoué du Saint-Siège » donné à Charlemagne ou, après la première Croisade « Avoué du Saint Sépulcre » donné à Godefroid de Bouillon. |
|
|
CHAUX
La chaux s'obtient par la calcination de calcaire concassé, le plus pur possible.
La cuisson dure trois jour entre 900° et 1000°C.Sous l'action de la chaleur, le calcaire, carbonate de calcium (CaCO3), perd son gaz carbonique et se
transforme en oxyde de calcium, la chaux vive.
La phase suivante est l'extinction: la chaux, placée dans un bac en bois, est mélangée à de l'eau, à raison de 50% de son volume. Un fort dégagement de chaleur se produit (environ 300°C), la chaux "fuse". Il faut immédiatement la malaxer (la corroyer), au moyen d'un rabot,grande tige en fer ou en bois jusqu'à la fin de l'ébulition. La pâte obtenue (chaux éteinte) est versée dans un bassin de refroidissement en terre damée où elle doit reposer au moins 15 jours à l'air libre avant d'être utilisée.
|
|
|
MORTIER
Mélange de chaux et de sable, lie les éléments d'une maçonnerie et, surtout,
répartit leur charge.
Simple en effet dans son principe, la fabrication de la chaux demande néanmoins
beaucoup de soins dans la cuisson des pierres, et le dosage des autres
composants.
La fabrication du mortier, le gâchage, s'effectue en mélangeant 1/4 de chaux éteinte à 3/4 de sable de rivière à l'aide d'une gâche (sorte de houe).
|
|
|