dimanche 3 avril 2011

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  50cents

Escapade " B-B " du Mera
Bastogne - Bourscheid

 

 
Editorial

Partis de Bruxelles sous une pluie battante, c'est un temps plus serein et même un rayon de soleil - timide - qui nous accueillirent à Bastogne, notre première étape.joseph2
Le chaleureux sourire de Joseph, qui nous ouvrait les portes de  "son" musée en Piconrue,
nous fit immédiatement oublier les humides débuts de notre périple !

 

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En guide très professionnel...

il nous a conduits à travers les mystères et les secrets de la forêt ardennaise. Il nous a introduits dans le domaine de l'art - peinture, sculpture - dans celui des dieux tant romains que celtes, des Ermites, des Saints   jusqu'à nous ouvrir au fabuleux monde de l'imaginaire. Les fées, les loups-garous, les sorcières, Satan, les 4 fils Aymon  nous attendaient. Resurgissaient en nous de vieux contes où un charme envoûtant voilait d'ancestrales peurs…. Un délicieux voyage dans l'univers fantastique de notre enfance!
La forêt profonde et ses dangers -bien réels ceux-là - ses faits divers, son état et son avenir clôturaient notre parcours.

 

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chapelle


gravure Bourscheid


source St Pirmin

 

Mais nous n'avons pas quitté Piconrue...

sans nous attarder sur maints objets de culte, de superstition, de magie religieuse… quelques témoins de l'étonnant patrimoine conservé dans cet ancien couvent de religieuses.
Petit séminaire par la suite, les bâtiments sont aujourd'hui à la fois école et musée…superbement aménagé et doté d'un centre de documentation informatisé particulièrement riche.

 

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Nous avons ensuite suivi "notre" Joseph ...

à la découverte de l'église Saint Pierre tout en admirant au passage la Porte de Trèves, vestige de l'enceinte de Bastogne au moyen-âge.
L'autel roman dans le chœur, les fonts baptismaux en calcaire mosan, les voutins décorés au 16ième siècle, la superbe chaire de vérité de l'artiste Jean-Georges Scholtus témoignent de la puissance d'une paroisse qui a traversé les âges échappant comme par miracle à la destruction de la terrible bataille des Ardennes.
Si vous désirez en savoir plus sur l'église Saint Pierre, "souris..sez" ici
Nous avons ensuite eu le loisir de pique-niquer joyeusement à la cafétéria du musée, où nous fut donnée l'occasion de féliciter et de remercier notre précieux guide. presidentMême le président - fait exceptionnel - a fait un mémorable discours !

Notre périple nous a conduits ensuite vers notre deuxième B …Bourscheid.
Mais, en route, nous nous sommes quelque peu attardés aux chapelles deSaint Pirmin l'Ermite Saint-Pirmin et de sa source.
La légende populaire du combat entre le Pirmesmännchen et le Jaasmännchen y est évoquée par une symbolique botte lestée de plomb.
Quant au conte, pour le découvrir, "souris..sez" ici!

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botte
Notre second B -Bourscheid-

blasonse découvrit à nous dans toute son ampleur après une très sinueuse descente vers la vallée de la Sûre.

Construite vers l'an 1000, la forteresse remplace une tour en bois plus ancienne - carolingienne - mérovingienne- romaine si l'on en croit les vestiges trouvés lors de ses fouilles

 

 

Bertrand de Bourscheid, premier du nom, " vir nobilis", eut un destin tragique qui n'est pas évoqué dans le château. Il faut attendre les récents travaux d'historiens pour le connaître.

Avoué de l'abbaye d'Echternach (document de 1095), Bertrand bâtit un château à la mesure de sa puissance mais celle-ci ne dura pas!
Cité comme "vir nobilis" au début de sa charge, il fut accusé de divers excès  (?) par l'abbaye d'Echternach et fut réduit au servage.
Les "seigneurs de Bourscheid" suivants, que reprend la tradition, ne sont pas ses descendants directs : ils sont soit une famille apparentée, soit des châtelains au service du puissant duc de Luxembourg.Le premier personnage qui pourra véritablement reprendre le titre est un certain Sohier(Soherus,Soyerus,Sogerus). Grâce aux actuelles études héraldiques ( Dr J-Cl. Loutsch), on sait qu'il fut Seigneur de Wavre et qu'il épousa Agnès de Vianden. Selon 2 documents de 1233, il devint homme lige de la comtesse Ermesinde de Luxembourg. Ses armoiries de 3 feuilles de nénuphars se retrouvent d'ailleurs sur une clé de voûte abandonnée dans une des caves du château mais qui n'a pas échappé aux regards perspicaces de certains d'entre nous.
Le château connaîtra maints agrandissements.
Primitivement, une enceinte comprenant 4 tours protégeait le donjon, la chapelle et la demeure fortifiée.  Dans la deuxième moitié du 14ième siècle, un grand chantier amènera la construction d'une large enceinte de 8 tours ! La maison Stolzembourg haute de 4 étages y trouve place.
Au-dessous de celle-ci, nous avons pu admirer une superbe cave voûtée de style gothique.
Les dernières constructions dont la barbacane et ses canonnières datent de la fin 15ième siècle.
Malheureusement, peu après, en 1512, le château fut abandonné : les derniers Bourscheid étaient morts sans descendants directs.
L'imposante forteresse et ses vastes bâtiments connurent alors des fortunes très diverses jusqu'à ce que, acquis par l'Etat luxembourgeois en 1972 (classé en 1936), les travaux de consolidation débutèrent.
Actuellement, une restauration parfois discutable selon nous, se poursuit … les fouilles archéologiques pourront peut-être un jour lever le voile sur les péripéties cachées de l'histoire d'une des plus puissantes forteresses grand-ducales.

 
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Mais notre journée d'escapade BB

n'était pas terminée et
c'est au sympathique restaurant du village de "Lavacherie" que nous l'avons très joyeusement achevée.

colette

 

 

C.DETRY

Bourscheid cp1

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